L’Amiral Prazuck est revenu sur la présence d’un sous-marin Russe a proximité des côtes Françaises

Nous vous en parlions la semaine dernière, le ministre Le Drian l’avait évoqué lors d’une audition auprès des députés. Un sous-marins Russe a été repéré au large du golfe de Gascogne à plusieurs reprises tout au long de l’année 2016, ce qui avait mis en alerte la Marine Française. Le 5 décembre dernier l’amiral Prazuck actuel chef d’état major de la Marine Nationale est revenu sur les propos tenus par son ministre. D’après l’amiral Prazuck, les récentes incursions de sous-marins Russes défiaient « nos capacités de patrouille maritime ». 

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L’amiral Prazuck, chef de l’état major de la Marine Nationale.

Pour l’amiral, la présence de ces sous-marins Russes a le même but que le survol orchestré par Moscou d’avions au dessus du ciel Européen. D’après l’amiral : « De la même manière qu’ils mènent des vols à long rayon d’action qui viennent longer nos côtes et dire: ‘Nous sommes là, nous sommes une puissance européenne, et mondiale’, ils font la même chose sous la mer ».
L’amiral tempère toutefois ces incursions et le risque que la France a subi en indiquant qu’ « En matière de lutte anti sous-marine, la France a un niveau exceptionnel […] Notamment avec les frégates multi-missions (FREMM), dont les performances nous donnent un avantage face à la prolifération de sous-marins, nous avons absolument besoin de ces systèmes ». 

La France ne peut surveiller en permanence l’ensemble des côtes françaises et des lieux stratégiques

L’amiral a tenu à nuancer ses propos en indiquant que la France avait en effet des moyens considérables pour surveiller ses côtes mais qu’elle ne pouvait pas surveiller l’intégralité des côtes ainsi que les lieux stratégiques considéré comme tel. Actuellement la France dispose de 8 navires de type FREMM, un chiffre qui n’a cessé de dégringolé depuis la loi de programmation militaire (initialement 15 frégates étaient prévues).

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Les frégates FREMM.

D’après l’amiral Prazuck, la Marine Nationale a les « capacités qui permettent de surveiller certaines zones précises, comme par exemple les abords du groupe aéro-naval comprenant le porte-avions Charles-de-Gaulle quand il est déployé, mais il n’est pas possible de surveiller en permanence l’ensemble des côtes françaises et des lieux stratégiques […] Interdire à un sous-marin d’approcher à proximité d’un porte-avion, nettoyer une zone, être sûr que dans une zone il n’y aura personne ou que si quelqu’un rentre dans une zone on l’aura détecté, on peut l’obtenir […] Mais assurer qu’on entendra tout ce qui se passe de la Patagonie au Groenland, ça on ne peut pas ». 

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Un SNA Russe

Pour conclure l’amiral précise que la marine Russe se développait de manière considérable et dispose de sous-marins très performants. Pour l’amiral : « Les Russes ont des modèles Kilo en mer Noire, une demi-douzaine, et dans l’Atlantique ils ont des SNA, qui sont très performants […] ce sont des capacités militaires de tout premier plan, qu’ils emploient toujours de manière très réfléchie et contrastée : il y a des domaines dans lesquels ils sont puissants et où ils peuvent avoir des postures un peu compétitives ». 

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