Etape décisive avant l’utilisation en conditions réelles par l’armée américaine de mini-drones espions.
Le 22 juillet dernier avait lieu le Pacific Man-Unmanned Initiative (PACMAN-I). Cet évènement organisé dans la base d’entraînement de marines de Bellows à Hawaï fut l’occasion pour le deuxième bataillon du 27e régiment d’infanterie de tester pour la première fois la technologie de mini-drones espions en situation réelle.
Le Secrétaire des Armées
Nom de code des nano-drones : PD-100 Black Hornet PRS.
Utilisé depuis 2012 par les unités de reconnaissance de la British Army et le Special Air Service (SAS), le PD-100 « Black Hornet » est un nano-drone développé par une société de défense norvégienne spécialisée dans la micro-électronique de reconnaissance personnelle (PRS) : Prox Dynamics.
Fondée en 2007, sa mission a toujours été “d’améliorer l’efficacité des guerriers modernes“. Deux ans après, elle a doublé ses effectifs pour devenir la plus grande entreprise de systèmes de reconnaissance personnelle du pays. Aujourd’hui elle se spécialise dans l’innovation aérodynamique, logiciel, mécanique et opérationnelle. Son ambition est de devenir la plus grande société de PRS et de nano-capteurs de la planète. Et c’est aux États-Unis qu’elle a entamé sa conquête avec l’ouverture d’un premier bureau étranger.
Les caractéristiques techniques et les performances du mini-drone PD-100 Black Hornet PRS de la société norvégienne en font l’appareil idéal pour avoir un aperçu d’une situation tactique ou bien encore exercer la surveillance des mouvements d’un adversaire en toute discrétion, notamment en zone urbaine.
Cela signifie que les Marines peuvent l’utiliser pour surveiller bien au-delà de la position où ils se trouvent. Le drone peut être guidé par GPS et il tient dans la poche.
D’une masse de seulement 18 grammes, le Black Hornet mesure 16 cm (d’où son appellation de « nano-drone »). Son autonomie est d’environ 25 minutes et il peut se déplacer à une vitesse de 5 mètres par seconde, à 10 mètres d’altitude.
Il embarque un capteur chimique ou thermique ainsi que de 3 caméras haute-résolution : une fixée à l’avant, une seconde permettant une rotation à 45 degrés et une troisième pour filmer le sol. Récemment, l’une d’entre elles peut être remplacée par un capteur infrarouge pour les missions nocturnes.
Ce nano-drone est en mesure d’envoyer un flux vidéo ou des photos vers sa station de contrôle. Les renseignements ainsi recueillis peuvent être immédiatement analysés via un ordinateur de poche. Le système complet, soit 2 drones, des batteries, un pad de pilotage (une sorte de manette comme les consoles de jeux) et un écran de contrôle, ne pèse que 1,3 kg.
Selon Eric Fanning, « il y a deux problématiques majeures qui nous empêchent de gérer la menace. D’abord, il y a la nécessité de trouver la bonne technologie, de l’acquérir, de la concevoir et de la fournir, et la seconde consiste à réussir à l’envoyer véritablement sur le terrain, dans les mains de nos soldats ». C’est là tout l’intérêt du Black Hornet. Minuscule et peu coûteux, il est facile à transporter pour n’importe quel soldat, quelques soient ses conditions de combat.
L’objectif de ce test en conditions pratiques était d’obtenir les avis et retours des soldats pour améliorer les technologies longuement mûries dans les laboratoires du Centre de Recherche et Développement de l’Armée.