Face à la baisse des ventes d’hélicoptères civils, cette vente permet à Airbus Helicopters de conserver la production de Super Puma à Marignane.
Sheikh Khaled Al Jarrah Al Sabahe, le ministre de la Défense koweïtien, a signé la commande ferme de 30 hélicoptères de transport militaire Caracal pour un montant de 1,070 milliard d’euros avec Guillaume Faury, PDG de la filiale hélicos d’Airbus Group à Koweït City, et en présence de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense français, qui était de passage à Koweït City.
Annoncé une première fois en juin 2015, l’émirat pétrolier du Golfe avait fait savoir qu’il comptait acquérir 24 Caracal pour moderniser et équiper ses forces armées, finalement six autres de ces hélicoptères s’ajoutent dans la commande pour les attribuer à la garde nationale koweïtienne.
Ce contrat a été négocié sans contrepartie économique ni transfert de technologie. Une bonne nouvelle pour le site de production à Marignane qui emploie 8.700 salariés, en effet les appareils y seront tous assemblés sur place et seront livrés d’après le ministère de la Défense « pour le premier dans vingt-neuf mois et le dernier dans quarante-neuf mois ».
Ils seront livrés armés de mitrailleuses, il est prévu un autre contrat ultérieurement pour l’équipement de missiles anti-navires.
Les hélicoptères Caracal sont conçus pour transporter des troupes, d’appui au sol et réaliser des missions de sauvetage au combat « Combat Search and Rescue ».
Ils sont déjà utilisés par l’armée française depuis une dizaine d’années et six autres pays en ont fait l’achat. Au total ce sont donc 138 unités de H225M Caracal qui ont été commandées dans le monde, il s’agit de la dernière évolution de la famille Super Puma/Cougar d’hélicoptères militaires.
Pour la France, ce contrat renforce ses liens avec le Koweït précise le ministère de la Défense. Les négociations, bouclées en seulement sept mois, ont été « exceptionnellement rapides ». Pour rappel, la France et le Koweït sont liés par un accord de défense signé en 1992 après la libération du Koweït par une coalition internationale qui avait chassé les forces irakiennes.
Ce contrat signe un nouveau succès pour l’industrie française de l’armement. Souvenez-vous, en avril dernier la France avait signée le contrat du siècle de 12 sous-marins à l’Australie pour un montant de 34 milliards d’euros.
L’avenir est également prometteur pour l’industrie de l’armement française : le Koweït souhaite moderniser sa flotte de patrouilleurs achetés au début des années 1990 au Chantier maritime de Normandie (CMN). Dans le domaine terrestre, il pourrait commander un nouveau lot de 4×4 Sherpa, des véhicules tactiques et blindés légers construits par Renault Trucks ainsi que des VAB (Véhicules de l’avant blindés). Affaires à suivre !