Recherche & Développement Militaire : Une équipe de scientifiques de l’Université de l’Iowa a réussi à créer une batterie lithium-ion de 2,5 V qui peut se dissoudre dans l’eau.
Attention, cette batterie s’autodétruira dans 5.. 4.. 3.. 1.. 0 ! Ce fantasme des services secrets et agences d’espionnage va bientôt devenir réalité si l’on en croit les récentes annonces d’une équipe de chercheurs américains.
Ainsi, la professeur d’ingénierie mécanique Reza Montazami, a réussi la prouesse avec son équipe de concevoir une batterie qui peut s’autodétruire.
Épaisse de seulement 1 millimètre, 5 millimètres de long et 6 mm de large, cette batterie lithium-ion délivrant 2,5 volts (la puissance permet de faire fonctionner une calculette durant 15 minutes) est enchâssée dans un fin boitier composé d’un polymère dégradable qui gonfle et se désagrège une fois plongé dans l’eau au bout de 30 minutes.
Le boitier se brise en de multiples morceaux au contact de l’eau et “emporte” avec lui la fine batterie. On parle alors de « batterie transitoire » qui pourrait donner lieu à de nombreuses applications dans le secteur médical, environnemental ou militaire.
Rezi Montazami estime toutefois qu’il ne faut pas y voir là un problème. En effet, leur taille extrêmement réduite, de l’ordre de quelques nanomètres, les rend « difficilement traçables ».
Les scientifiques entendent désormais explorer plus en profondeur les mécanismes de dissolution du polymère afin de « concevoir des systèmes plus faciles à contrôler ».
Prometteuse, cette innovation nécessitera cependant beaucoup de temps avant de pouvoir prétendre servir à l’alimentation d’appareils électroniques plus sophistiqués tels que nos batteries de mobiles, nettement plus épaisses et plus longues que ce prototype, soient dotées des mêmes caractéristiques biodégradables.
D’origine naturelle ou synthétique, les polymères ou « matières plastiques », sont utilisés dans de très nombreux secteurs d’activités. On les retrouve ainsi dans les emballages alimentaires, les jouets, les vêtements, la colle et bien d’autres objets du quotidien.
Cette technologie mise en œuvre démontre qu’il est possible de réfléchir et d’innover sur l’empreinte écologique des batteries de nos appareils électroniques (soit une très grosse source de pollution de l’environnement).