Le drame français du vendredi 13 novembre 2015 à Paris a généré un besoin très important d’agents de sécurité. Tellement important que le maximum d’effectifs a été rapidement atteint. Outre un quota, à tous niveaux, qui semble déjà dépassé, la question se pose de savoir si ces professionnels de la sécurité ne devront pas être armés, un jour ou l’autre, pour pouvoir agir rapidement dans certains cas. 

Suite au drame, « il a fallu être très réactif » raconte Jean-Pierre Tripet, le président du syndicat des entreprises de sécurité privée. Les récents attentats parisiens ont eu un effet encore plus fort que le drame du début d’année chez Charlie Hebdo. Et, effectivement, l’homme désigne un effectif deux fois plus important qu’à l’époque. En outre, il faut avouer que le déploiement d’agents a été particulièrement rapide. Les attentats ont été perpétrés le vendredi soir et dès les premières heures matinales du samedi, huit agent sur dix avaient déjà répondu aux demandes. À quatre heures du matin, le total de l’effectif parisien était en condition.

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Dans sa globalité, lit-on, cela représente plus de 150 000 personnes sur le terrain avec, parfois, des heures de travail complètement dingues. Et dans le lot, l’on compte également des agents provinciaux et étrangers, dont certains issus de la fameuse entreprise suédoise Securitas. Mais on met le doigt sur un gros problème : « pour le moment nous arrivons à faire face, mais on n’aura pas les moyens de tenir au-delà des trois mois de l’état d’urgence » explique Jean-Pierre Tripet. Afin de rendre le service plus efficace, la question du recrutement est posée (une formation durerait entre trois à six mois). Et à cela s’ajoute aussi la question de l’armement.

En effet, le 19 novembre, le Collège du Conseil national des activités privées de sécurité a proposé quatre recommandations à l’intention du ministère de l’Intérieur. L’une d’elle proposait la création d’un métier d’agent de surveillance renforcé (ADR) pouvant être autorisé à être armé. Cela étant, il est dit que la loi, déjà actuellement, n’interdirait pas formellement le port d’arme pour les agents de sécurité. Mais avec des « terroristes et des délinquants ayant de plus en plus d’audace« , il sera peut-être nécessaire d’être plus dissuasif. Notons que chaque agent, placé dans différents lieux, n’aurait pas à utiliser l’arme à feu à tout prix mais pourrait, au cas où, agir et minimiser les risques.

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