L’armée Américaine avait prévu une cyber-attaque contre l’Iran en cas de désaccord sur le nucléaire

C’est une information qui risque de crisper une nouvelle fois les Iraniens et sa diplomatie. Il semblerait, d’après le documentaire présenté par Alex Gibney lors du festival de Berlin,  « Zero Days », que les Américains via la NSA et les Israéliens via leur « unité 8200 » avaient préparé un virus informatique extrêmement puissant appelé « Nitro Zeus ». Le but de ce virus en cas d’échec des négociations avec l’Iran était de neutraliser les défenses aériennes de l’Iran ainsi que ses systèmes de communication et une partie de son réseau électrique.

Ces informations ont en partie été confirmée par une enquête dédiée en date du 16 février 2016 du New-York Times par des officiels de l’armée Américaine. 

Une première attaque orchestrée dès 2010 par la NSA

L’idée de créer un virus pour perturber les installations ennemies n’est pas nouvelle en soit, déjà en 2010 le virus « Stuxnet » avait été détecté par les services de sécurités. Ce virus, probablement le tout premier crée par une armée s’en prenait aux systèmes de contrôle industriels SCADA, notamment ceux qui sont utilisés sur les sites du programme nucléaire Iranien.

Stuxnet: Anatomy of a Computer Virus from Patrick Clair on Vimeo. (vidéo en anglais)

Mais c’est deux ans plus tard que l’on aura la confirmation que ce virus avait été développé par l’armée Américaine et l’armée Israélienne. L’idée était alors de perturber le fonctionnement des centrifugeuses iraniennes servant à enrichir l’uranium.

Le virus « Nitro Zeus » a été préparé par l’armée Américaine afin de fournir à l’administration Obama une seconde option dans le cadre des négociations sur le nucléaire Iranien. La mise en place de ce virus a nécessité la mobilisation de milliers de militaires mais aussi de moyens financiers, ce virus aurait coûté plusieurs dizaines de millions de dollars.

Accord-iran
L’accord signé avec l’Iran le 14 juillet 2015

Le seul problème de taille qu’aurait eu à rencontrer l’armée Américaine avec un tel virus aurait été les dommages collatéraux. En effet un tel virus lancé contre les Iraniens aurait pu affecter également la population Iranienne en particulier à cause des cyberattaques contre le réseau de distribution électrique, qui en plus auraient pu s’étendre aux pays voisins, les réseaux électriques étant interconnectés.

amiral
Le contre-amiral Arnaud Coustillière.

D’après le contre-amiral Arnaud Coustillière, responsable de la cyberdéfense au ministère de la Défense : « Une attaque catastrophique peut se produire sur des infrastructures vitales. Surtout sur celles dont on sait qu’elles peuvent se limiter à un pays. L’électricité, c’est compliqué, car cela peut s’étendre aux pays voisins, par effet château de cartes. En revanche, l’eau, les transports, tout ce qui est opérateurs réseaux : ces secteurs peuvent prendre place dans une escalade globale et entraîner des dégâts considérables ». 

Heureusement un accord entre les Iraniens et le reste du monde a été trouvé et signé le 14 juillet 2015, évitant ainsi l’utilisation de ce virus ravageur.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here