En réponse à des attaques par missiles contre des bateaux de guerre américains dimanche et mercredi, Barack Obama bombarde trois sites radars dans des zones contrôlées par les rebelles Houthis au Yémen.
Un responsable américain vient de confirmer l’information, le président Barack Obama a autorisé cette nuit des frappes au Yémen avec des missiles de croisière Tomahawk tirés par le destroyer USS Nitze.
Dans un communiqué, le porte-parole du Pentagone a précisé que les frappes «visaient des radars impliqués dans les récents tirs de missiles menaçant l’USS Masonet d’autres bateaux opérant dans les eaux internationales en Mer Rouge et ans le détroit de Bab Al-Mandeb»
Et d’ajouter : «ces frappes limitées de légitime défense ont été conduites pour protéger nos personnels, nos navires, et notre liberté de navigation sur cette voie maritime importante» et d’ajouter qu’ils «répondront à toute nouvelle menace sur nos navires et sur le trafic commercial comme il le convient».
Vidéo
Du côté de la rébellion Houthie, elle affirme qu’elle n’a rien à voir avec les tirs qui ont entraîné la riposte américaine. Les affirmations américaines «sont sans fondement», a déclaré un responsable militaire allié aux Houthis, cité par l’agence rebelle Saba. «L’armée (alliée aux rebelles) et les Comités populaires (milices) n’ont rien à voir avec cette action», a ajouté ce responsable.
Pour rappel, le Yémen est en situation de guerre civile, en effet elle oppose les rebelles Houthis et les forces de l’ancien président Ali Abdallah Saleh.
Du côté des Etats-Unis, ils ne participent pas directement aux combats mais aident la coalition menée par l’Arabie saoudite, qui elle-même soutient les forces loyalistes et mène depuis mars 2015 une campagne de bombardements aériens dénoncée pour son caractère meurtrier pour la population civile.
Les Etats-Unis limitent leur implication au partage de renseignement, au ravitaillement des avions de combat saoudiens et à la livraison d’armes à Riyad..
La guerre au Yémen a déjà fait plus de 6.700 morts et a déplacé au moins 3 millions de personnes depuis le début des frappes de la coalition arabe en mars 2015, selon des chiffres de l’ONU.
