Annoncé le 16 août 2017 par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, lors d’une interview donnée au Figaro, le retour de la police de proximité cristallise les divergences entre les différents partis politiques. Pour rappel, cette police avait été mise en place par Lionel Jospin en 1998 et avait été supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003. Les détails de cette nouvelle police de proximité, appelée « police de la sécurité du quotidien » ne sont pas encore connus. Mais il nous semble indispensable que ce retour s’accompagne de mesures importantes relatives au recrutement, à la formation et à l’équipement des policiers, ce qui suppose un véritable effort budgétaire.

Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était prononcé sur sa volonté de « construire avec les élus de terrain, avec la population et l’ensemble des acteurs, les solutions de sécurité ». Rien d’étonnant donc que le ministre de l’Intérieur annonce le retour de la police de proximité.

Les débats autour de cette formation reposent sur le rôle que doivent jouer les officiers de police. Nicolas Sarkozy estimait que la mission principale des policiers étaient d’effectuer des investigations et non d’ »organiser des matchs de rugby pour les jeunes du quartier », tout en reconnaissant que ces initiatives étaient louables.

Aujourd’hui, le retour de la police de proximité est une demande des associations présentes dans les banlieues afin de renouer le dialogue entre les jeunes et les forces de l’ordre.

Quant aux policiers eux-mêmes, ils semblent sceptiques sur le bien-fondé de cette mesure.

Une « police de la sécurité du quotidien »

A l’heure actuelle, peu d’informations ont été données au sujet du retour de la police de proximité. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron parlait de 10 000 hommes. Sous Lionel Jospin, elle en comptait 20 000. Quel sera l’effectif réel ? Quel budget sera accordé à cette police de la sécurité du quotidien ? Sera-t-il déduit du budget alloué aux autres services ? De nombreuses questions restent encore en suspens pour pouvoir se faire une idée du bien-fondé du retour de la police de proximité.

Crédit photo : Rama

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