L’institut Montaigne un « think tank » propose d’unifier les forces d’intervention dans une Force Spéciale d’Intervention (FSI)

Cette proposition ne représente que 6 pages dans un dossier qui en comporte 200. L’Institut Montaigne un « think tank » (réservoir d’idée) crée en 2000 par Claude Bébéar a pour objectif de concilier les enjeux de compétitivité et de cohésion sociale.

Dans son dernier rapport, l’Institut considère qu’il serait judicieux de fusionner les trois unités d’élites que comporte la France à savoir la BRI (Brigade Régionale d’Intervention), le GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) et le RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion) en une seule unité d’intervention qui aurait pour nom FSI (Force Spéciale d’Intervention).

gign-raid-briCette nouvelle force d’intervention serait directement rattachée au CPOS (centre de planification et de conduite des opérations) mais serait changé par CPOSI (centre de planification et de conduite des opérations Intérieur). 

Une fusion compliquée à mettre en oeuvre ?

Dans ce rapport, l’Institut Montaigne précise que les opérateurs seraient affectés après sélection pour une période de cinq ans renouvelables, sans toutefois indiquer si les unités actuelles disparaîtraient.

L’un des problèmes non souligné dans ce rapport est le cas complexe de la BRI de part sa dualité. En effet la BRI a pour mission le renseignement judiciaire mais aussi et surtout l’intervention, ce qui pourrait rendre difficile le fait « d’arracher » la BRI au 36 Quai des Orfèvres dont elle dépend historiquement.

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Bernard Cazeneuve lors de l’exercice organisé conjointement entre la BRI, le GIGN et le RAID le 20 Avril 2016

D’autre part, cette fusion peut s’avérer compliquée dans un premier temps. Tout d’abord car les différentes unités (BRI, GIGN et RAID) ne travaillent que depuis très peu de temps conjointement (depuis un exercice commun réalisé le 20 avril 2016).

Mais aussi et surtout que même en matière d’armement et d’équipement ces unités ne partagent en commun que très peu de matériaux. A titre d’exemple le GIGN et le RAID ne partagent que 2 éléments, les genouillères et la combinaison, même si cette dernière n’a pas la même couleur pour les deux forces d’interventions. Le constat est accablant, armes, réseaux, véhicules blindés, rien n’est identique dans les trois unités.

Ce rapport en provenance de l’Institut Montaigne étant uniquement un document de réflexion, et au vu de la complexité de fusionner ces 3 unités d’élites, il y a peu de chance qu’une telle fusion voit le jour dans les années à venir …

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