A l’occasion de l’Université d’été de la Défense, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé que l’armée française allait armer ses drones de surveillance et de renseignement. La France rejoindra alors les Etats-Unis, Israël, le Royaume-Uni et l’Italie, pays qui possèdent déjà des drones armés. Les drones militaires, beaucoup plus imposants que les drones civils que certains d’entre nous utilisent, ont vu leur importance augmenter au fil des années. Ils sont devenus un véritable outil stratégique afin de récolter des informations capitales lors de certaines missions.
Des drones armés de missiles sol-air
Parmi la flotte de drones militaires français, les 6 drones Reaper sont concernés par cette décision d’armement. Ils sont actuellement basés à Niamey (à l’exception d’un drone présent à Cognac) afin de surveiller les activités des groupes djihadistes au Sahel.
A terme, la France envisage également d’armer le drone européen sur le développement duquel elle travaille en collaboration avec l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Afin de répondre à certaines inquiétudes soulevées par cette annonce, la ministre des Armées a assuré que les drones de l’armée française ne seraient pas des robots tueurs. Leurs éventuelles frappes seront soumises aux mêmes règles d’engagement que celles appliquées au sein de nos troupes militaires.
Les raisons de l’armement de certains drones militaires français
Cette décision est principalement motivée par des raisons stratégiques. Actuellement, comme l’indique le rapport du Sénat sur les drones dans les forces armées, ces derniers exercent des missions de guidage de certains missiles et de certaines bombes. Il était donc logique que la prochaine étape soit qu’ils les tirent directement.
Par ailleurs, le fait d’armer les drones va permettre de réduire le temps d’intervention entre le repérage de l’objectif par le drone et l’arrivée de l’avion de combat.
Enfin, cette décision permet à la France de s’aligner sur les autres pays déjà équipés comme les USA et le Royaume-Uni.